Le 10 octobre, c’est la Journée mondiale de la santé mentale. A cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise pour la toute première fois une campagne de sensibilisation en ligne sur le thème de la santé mentale.
La journée mondiale de la santé mentale, c’est aussi une occasion de stimuler à grande échelle les investissements dans la santé mentale, un des domaines les plus négligés de la santé publique. Près d’un milliard de personnes souffrent d’un trouble mental, la dépression est l’une des principales causes d’invalidité chez l’adolescent et chez l’adulte, et une personne se suicide toutes les 40 secondes. De surcroît, des milliards de personnes dans le monde sont actuellement touchées par la pandémie de COVID-19, qui elle aussi a des répercussions sur la santé mentale.
Pourtant, relativement peu de personnes dans le monde bénéficient de services de santé mentale de bonne qualité. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 75 % des personnes atteintes de troubles mentaux, neurologiques ou dus à l’usage de substances psychoactives ne sont pas soignées du tout. De plus, la stigmatisation, la discrimination, les législations répressives et les violations des droits de l’homme sont encore fréquentes.
La campagne de la Journée mondiale de la santé mentale permettra à chacun.e d’entre nous, principalement en ligne puisque la pandémie se poursuit, de faire un geste positif : en tant qu’individus, prendre des mesures concrètes pour notre propre santé mentale et aider nos ami.e.s et nos proches en difficulté ; en tant qu’employeurs, commencer à mettre en place des programmes pour le bien-être des employé.e.s ; en tant que gouvernements, s’engager à créer des services de santé mentale ou à les développer ; et en tant que journalistes, expliquer ce que l’on peut et que l’on doit faire de plus pour mettre les services de santé mentale à la disposition de tous.
En Suisse, près de 17% de la population suisse souffre d’une ou de plusieurs maladie(s) mentale(s). Les maladies mentales sont très invalidantes, elles font partie des pathologies les plus fréquentes, et qui ont les retombées économiques les plus importantes. Elles peuvent affecter et perturber tous les domaines de la vie des personnes qui en souffrent. De plus, elles entraînent d’importants coûts : plus de 7 milliards par année, selon les estimations.
A Genève, le samedi 10 octobre, la Fondation Trajets et l’Association Parole tiendront un stand de 11h à 14h sur la Plaine de Plainpalais, afin de proposer de l’information sur les questions de santé mentale et d’offrir une visibilité aux associations œuvrant dans ce champ. Les personnes curieuses y seront accueillies avec un thé, un café et des petites choses à grignoter.
Stimuler les investissements
La santé mentale c’est politique!
Thé, café et santé mentale à Plainpalais